Un fois passée la phase de création et conception des chaussures, l’heure de la fabrication arrive… Un soulier nécessite une centaine d’étapes de fabrication, de la coupe du cuir à la boîte. Plongée au coeur de ce processus en photos dans l’usine Pindière, à Saint Macaire en Mauges, en France.
L’usine Pindière emploie plus de 50 personnes sur un site ultra moderne de 2 hectares partagés entre la production et la logistique. Le groupe a ainsi su maintenir sa production haut de gamme sur le site français.
« L’usine » n’en porte d’ailleurs que le nom. On se croirait davantage dans une série d’ateliers d’artisans mis côtes à côtes, dans une atmosphère dans laquelle les odeurs de cuir se mêlent à celles de la colle.
Le formier va débuter le processus en réalisant la base des chaussures, en volume. C’est la forme qui permettra à la fois de tenir compte du choix du bureau de style tout en permettant au pied d’y trouver le confort nécessaire.
Le patronnier – modéliste va ensuite réaliser une coquille (la réplique, en volume, de la forme dans un plastique moins rigide sur lequel il va pouvoir dessiner). C’est sur celle-ci qu’il va tout dessiner : les coutures, les remplis, les perforations, etc. Le patronnier – modéliste va ensuite éclater le dessin et mettre à plat les différentes pièces (on obtient ainsi les patrons).
Les patrons obtenus vont être confiés au coupeur qui va les utiliser pour découper les différentes parties nécessaires à la fabrication des paires de chaussures. Les éléments sont ensuite assemblés pour former le dessus de la chaussure (c’est le piquage). Les différents morceaux de cuir sont cousus ensemble. Résultat : un dessus de chaussure, mais, sans semelle.
La « tige » ainsi créée est alors placée sur une forme afin de donner à la chaussure son volume. Le cuir est soumis à toutes les contraintes nécessaires afin de lui faire épouser parfaitement la forme.
Reste alors à mettre une semelle. Si elle est en cuir, on la découpe avec un emporte pièce en fer forgé. Elle est ensuite encollée et, après plusieurs opérations de fraisage, cousue, le cas échéant.
S’en suivent les opérations de ponçage tant de la semelle que du talon et toutes les finitions, dans le détail. Et ce, jusqu’au nourrissage et cirage des chaussures. En tout, la fabrication d’une paire de chaussures consiste en une bonne centaine d’étapes différentes.
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